Kitril le Flamboyant (der Eisenmeister)

« Magie et Chaos sont liés de façon inextricable, de la même façon que le sel est mêlé aux eaux de la mer. Utiliser l’une, c’est courir le risque de voir l’autre s’emparer de son âme, un destin indiciblement pire que la mort et l’oubli. »

C’est en ces mots que débute le chapitre:«Des Sombres Pratiques et de leurs Adeptes» du Liber Sigmaris, saint ouvrage utilisé depuis plus longtemps que mémoire d’homme remonte pour l’enseignement des commandements de Sigmar. Ce n’est qu’après la Grande Guerre contre le Chaos que le tabou entourant la pratique de la magie fut levé, et seulement partiellement, lorsque le sauveur de l’Empire, Magnus le Pieux, obtint du grand mage Elfe Teclis qu’il enseigne son art à des humains. Celui-ci commença par refuser, et il ne fut pas le seul: au sein même de l’Empire, bien des voix s’élevèrent contre la volonté du nouvel Empereur, et ce n’est que grâce à son immense popularité au sein du peuple que Magnus réussit à mener à bien ce projet, dont la simple évocation lui aurait à coup sûr valu le bûcher quelques mois plus tôt.

Les sorciers de l’Empire ont depuis prouvé à maintes reprises leur utilité sur le champs de bataille, mais la suspicion à leur encontre est toujours forte, particulièrement dans les régions les plus reculées et les plus rurales de l’Empire, où la peur de Sigmar et de ses impitoyables Répurgateurs reste plus forte que n’importe quel décret de la lointaine Altdorf. Le Nebelheim est une de ces zones, et il n’y est guère étonnant que la province n’abrite que peu de sorciers, ces derniers résidant dans les deux plus grandes villes du comté, Wartheim et Grunwald, et n’en sortant que dans des circonstances exceptionnelles. Un seul magicien rompit cette tradition de réclusion et parcourut la province, offrant son aide aux nécessiteux et distribuant une mort spectaculaire à ses ennemis. Le souvenir du mage Kitril reste ainsi aussi flamboyant dans la mémoire des Nebelheimers que ce dernier l’était de son vivant.

Kitril était le fils d’un forgeron de Wartheim, homme pieux mais également pratique, qui utilisa le don manifeste de son rejeton avec le métal pour son travail au lieu de livrer son enfant à l’examen des autorités religieuses. Toutefois, ce secret fut rapidement éventé, dès lors que le redouté Wolter Lären, Répurgateur de son état, surprit le garçon en train de manipuler à main nue une barre d’acier chauffée à blanc. Kitril fut envoyé le lendemain même à Altdorf pour y suivre l’enseignement du Collège de Magie, pendant que ses parents étaient menés au bûcher pour avoir caché la différence de leur fils aux yeux de la toute puissante Inquisition.

À Altdorf, le fils de forgeron fut rapidement envoyé parmi les mages de Chamon, tuteurs idéaux pour le bouillant Kitril. Toutefois, à la différence de ses professeurs, ce dernier ne s’intéressait qu’aux métaux les plus communs et dédaignait la recherche alchimique, préférant le fracas des hauts fourneaux et des aciéries aux laboratoires enfumés de ses maîtres. À la fin de sa formation, il demanda à être attaché à sa ville natale de Wartheim, et repartit pour le Nebelheim une fois sa requête acceptée. Ce retour fut l’occasion pour lui de découvrir le sort de sa famille, qui lui avait été caché par Lären lors de son départ. Le lendemain de l’arrivée de Kitril à Wartheim, le vieux Répurgateur fut retrouvé mort dans son lit, le cœur brûlé par le marteau d’argent qu’il portait autour du coup. De cet épisode pénible, Kitril conserva jusqu’à la fin de ses jours un profond mépris pour les fanatiques religieux, et pour s’en éloigner le plus possible, il résolut d’exercer ses talents pour les petites gens plutôt que pour les grands de ce monde, trop souvent conseillés par quelque dévot écumant. Il refusa la pension que lui offrait le comte Berthold pour l’attacher à sa cour et quitta la cité le lendemain même.

Kitril passa le reste de sa vie sur les routes, mettant ses compétences de magicien au service de ceux qui croisaient sa route, à l’exception notable des hommes d’Eglise. Sa grande silhouette engoncée dans l’armure de bronze forgée et enchantée par ses soins devint une figure de légende parmi les Nebelheimers, tout comme ses tenues extravagantes et les effets spectaculaires de ses sorts, qui lui valurent le qualificatif de flamboyant. Il participa à bien des batailles aux côtés des milices villageoises et des troupes provinciales, déchaînant ses pouvoirs sur ses ennemis en une tempête multicolore et incandescente, et c’est au combat que la mort le trouva.

Engagé dans une escarmouche avec une bande de guerriers du Chaos en compagnie des hommes de Kieferfrost, il semait la mort parmi les pillards jusqu’à ce que ces derniers, réalisant que le moral des impériaux s’effondrerait s’il arrivait malheur au mage qui les dirigeait, se ruent à l’assaut du sorcier. Kitril, trop vieux pour se garder de tous les coups, fut grièvement blessé, mais réussit malgré la douleur à hurler une dernière incantation, si puissante qu’elle fit instantanément fondre tout le métal dans un rayon de dix toises. Les lourds harnois des guerriers du Chaos se changèrent en tombeaux brûlants, et devant ce revirement, leurs suivants se débandèrent. Kitril ne survécut malheureusement pas pour voir la victoire, son ultime sort n’ayant pas épargné sa propre armure. Après sa disparition, sa légende ne tarda pas à se répandre partout dans la province, donnant naissance à diverses célébrations. L’une des plus répandues parmi les communautés rurales du Nebelheim est de fondre une épée à partir des ustensiles de fer usagés à la date anniversaire de sa mort, comme Kitril aimait le faire pour équiper les cœurs vaillants mais démunis. Cette pratique est bien sûr combattue par l’Église de Sigmar, qui la considère comme beaucoup trop proche de la célébration d’un Saint consacré pour être inoffensive, surtout compte tenu du dédain affiché par le sorcier pour la religion de son vivant.

Kitril le Flamboyant………. 190 pts.
Sorcier de Bataille, compte comme un choix de héros.

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Kitril le Flamboyant  4   3   3  3  3  2  3 1  7

Armes et Armures : arme de base, Harnois de Bronze Sorcier, Bourdon du Voyageur

Objets magiques :
Harnois de Bronze Sorcier:Peu de sorciers sont à même de pratiquer leur art avec une armure, mais les talents de forgeron et de magicien de Kitril lui ont permis de créer cette cuirasse enchantée, capable de laisser passer les courants de Chamon tout en protégeant son porteur des coups.

Armure légère n’empêchant pas Kitril de lancer des sorts. Ce dernier dispose en outre d’une sauvegarde invulnérable de 5+.

Bourdon du Voyageur: Ce lourd bâton à la tête de fer est une arme à part entière entre les mains expertes de Kitril, en plus de l’aider à concentrer ses pouvoirs

Compte comme une hallebarde au corps à corps. Le porteur peut utiliser un dé de pouvoir de plus que permis pour lancer ses sorts (Kitril peut donc utiliser jusqu’à 4 dés lors de ses tentatives).

Règles spéciales :
Flamboyant: La fascination de l’Eisenmeister pour l’art de la forge l’a poussé à perfectionner certains des enseignements de ses tuteurs des Collèges de Magie… et à en oublier d’autres.

Kitril utilise le domaine du Métal, et connaît toujours les sorts Projection d’Argent en Fusion et Esprit de la Forge.

Le dernier sort de Kitril: La volonté de Kitril est si forte que s’il vient à périr, il emportera le plus d’ennemis possible avec lui.

Si Kitril est retiré comme perte au corps à corps, centrez le grand gabarit circulaire sur lui. Les figurines partiellement touchées le sont sur 4+. Toutes les figurines affectées le sont par le sort Règle du Fer Ardent. Ce sort ne peut pas être dissipé.

À propos de Schattra

Égoïstement optimiste, çapourraitêtrebienpirologiste assumé. Selfishly optimistic, proud itcouldbemuchworsologist

Publié le août 29, 2012, dans Background Personnel, Nebelheim, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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