HAMMER AND BOLTER [N°6]

Salut à tous! Après avoir découvert quel était le sens de la vie au cours d’une retraite de quelques mois dans un monastère tibétain (ils cherchaient un type qui accepterait de faire la plonge avec une eau à température ambiante, c’est à dire un poil supérieure à √2*°C), terraformé quelques exoplanètes sur le chemin du retour et mis en terre le yak grabataire que les braves bonzes m’avaient donné en guise de salaire (la pauvre bête n’a pas bien supporté la chaleur de ces derniers jours), je peux enfin me consacrer de nouveau à des occupations plus saines et constructives, comme par exemple essayer de rattraper mon retard de chroniques de Hammer and Bolter. Soyez gentils, ne me dîtes pas de combien de numéros je suis en retard, je risquerai de me présenter à la présidentielle rien que pour me changer les idées.

Bref bref bref, il est maintenant grand temps de commencer la critique, constructiviste mais également fonctionnaliste, et même un peu structuraliste (d’après le supérieur du monastère, qui a absolument tenu à relire mon texte), de ce sixième numéro.

* : et on parle en degré Fahrenheit, hein.

Comme il est coutume, débutons par l’habituelle micro-interview, consacrée à l’époque au prometteur Rob Sanders (The Long Games at Carcharias, The Iron Within, publiés précédemment dans Hammer and Bolter, ainsi que les romans Redemption Corps et Atlas Infernal). Depuis le temps, j’espère sincèrement qu’il a confirmé son statut de petit nouveau à suivre de près (il aurait fallu que je vende un rein, la moitié de mon foie et mon dernier paquet de Ricola pour couvrir les frais de ports exigés par la BL entre la pluvieuse Albion et le Népal, ce qui explique pourquoi je suis assez peu au fait des dernières nouveautés), et que ses longs formats tiennent aussi bien la route que les deux nouvelles qu’il a soumises à Hammer and Bolter.

Des millénaires auparavant donc, Sanders était en train de mettre la dernière main à un autre roman, Legion of the Damned, qui sortira le mois prochain (je ne suis pas encore trop en retard). Encore une histoire de marounes me direz-vous. Étant donné qu’il fait partie des « happy fews » de la BL capable d’écrire sur ces joyeux psychopathes en innovant quelque peu par rapport aux annuaires de textes leur ayant déjà été consacré par bientôt deux générations de scribes besogneux*, on ne s’en plaindra pas trop fort. Sanders a même l’honnêteté d’admettre à mots couverts que les grosses brutes avec des gros flingues, lui trouve ça plutôt limité comme canvas pour un auteur, et avoue être intéressé par l’écriture où le héros serait un chaoteux (potentiellement intéressant, McNeill avait pas mal réussi son coup avec Tempête d’Acier), voire un Tau (potentiellement très intéressant). On apprend aussi que le gars enseigne la littérature (c’est plus classe que de dire qu’on est auteur à la BL, c’est sûr), ceci expliquant sûrement pourquoi il prend poliment ses distances avec le travail de ses collègues quand on lui demande quels sont ses livres et auteurs préférés. Une preuve de bon goût.

*: sans blague, on en sait plus sur les rites d’implantation de la neuroglotte au sein du chapitre des Stellar Bears (qui nécessite une paire d’écarteurs en plastacier, un point de superglue, un Apothicaire sobre – vachement rare -, la neuroglotte en question, et trois ans de chirurgie réparatrice après coup) que sur le cycle de vie de 95% des espèces animales et végétales de notre planète. Pensez-y.

Tower of Blood – T. Ballantyne [40K] :

Tower of BloodPremière publication pour cet auteur au nom charpenté et vieilli en fût de hêtre (j’espère que c’est un pseudonyme, les premières années ont du être difficile sinon). Ô surprise, encore une histoire de Marines (c’est à croire que Gilbert Collard a soudoyé les éditeurs de H&B), ça faisait longtemps.

À ma droite, on trouve donc Goedendag Mornigstar (Goedendag signifiant également Morningstar en Swahili, notre fringant héros se retrouve affublé d’un sobriquet aussi crédible que Tom Tom) sergent chauve d’une escouade de marsouins Iron Knights expressément chargés de la purge d’une spire d’une cité ruche récemment envahie par les démons (à ma gauche). Outre le fait qu’on puisse légitimement se demander ce qu’a dit Goendendag à l’officier en charge pour se voir affecter une mission aussi conséquente avec des effectifs aussi réduits* (à moins que l’Imperium n’ait lui aussi adopté une politique de rigueur afin de regagner son triple A**, en ne remplaçant qu’un Marine mort sur deux), on ne peut que s’extasier devant la formidable endurance de nos héros, qui, si on en juge par la suite de la nouvelle, ont du se taper 865 étages à pied pour parvenir en première ligne. Sans doute que le chapitre a été baptisé ainsi parce que tous ses guerriers ont effectivement des rotules en acier trempé, mais je m’égare.

On suit donc la difficile progression de Duran Duran et de ses hommes jusqu’à la faille Warp, périple évidemment semé d’embuches et de découvertes peu ragoutantes (Ballantyne est assez tordu pour se démarquer dans le catalogue pourtant bien fourni des descriptions gore de la BL). Contrairement à ce que le titre et les kilomètre-cubes d’hémoglobine que Goedendag se prendront sur le crâne (littéralement, Goedendag interdisant catégoriquement à ses hommes de mettre leur casque pendant la plus grande partie du récit, soi-disant pour éviter de mener par mégarde les civils survivants qu’ils pourraient retrouver dans des zones dépressurisées) avant de parvenir devant le boss de fin, il est intéressant de noter que les Iron Knights devront éparpiller de la démonette et non du sanguinaire, ce qui est assez contre-intuitif je dois dire. Bien sûr, massacrer les habitants d’une ruche est une activité foncièrement salissante, surtout quand on a des pinces à la place des mains***, mais l’emphase que l’auteur met sur le caractère sanglant de l’invasion démoniaque ne cadre pas vraiment avec le fait que cette dernière soit l’oeuvre de Slaaneshis.

On passera rapidement sur le dénouement final, d’une banalité consommée, seulement illuminé par l’amateurisme absolu du pseudo démon majeur, rapidement expédié par Goedendag et ses sous-fifres (pour un Gardien des Secrets, ne pas deviner qu’un mec qui s’appelle littéralement « je kiffe les masses d’armes » s’apprête à réduire en pulpe la tête de votre hôte avec la paire d’étoiles du matin qu’il trimballe partout avec lui, c’est pas vraiment pro). Le fait que le héros et le grand méchant échangent des vœux de fidélité éternelle avant que le second ne retourne squatter dans l’Immaterium (« on se retrouveraaaaaaaaaaaa… ») n’est pas non plus très original, en plus d’empiéter sur les prérogatives « fluffiques » des Chevaliers Gris, les seuls jusque là à entretenir des relations extra-professionnelles avec l’engeance du Warp. Pas sûr que la BL permette à Ballantine de continuer dans cette direction, et donc qu’on entende parler de nouveau de Goedendag.

Au final, une nouvelle plutôt moyenne, pénalisée par la somme des poncifs estampillés SM égrenés au fil des pages, au milieu desquels les quelques timides tentatives de Ballantyne de surprendre son lecteur tombent rapidement à plat. Peut mieux faire.

*: comme tous les Chevaliers Gris (Grey Knights en VO) du secteur étaient partis bannir la réincarnation de Susanne Boyle à ce moment, je suppose que les Iron Knights sont apparus comme le « second best choice ». Après tout, le fer, c’est gris aussi.

**: Annihilation Apocalyptique à l’Aveugle

***: la prochaine fois que vous mangerez des fruits de mer, essayez d’éventrer votre voisin avec une pince de tourteau pour vous rendre compte.

The First Duty – J. Reynolds [WFB] :

Dans la grande famille des Reynolds, on connaissait déjà Anthony (qui également contribué à ce numéro d’ailleurs, voir plus bas), et voici qu’arrive Joshua, dit Josh, auteur free-lance relativement nouveau dans l’écurie de la BL, bien qu’il ait déjà pondu un e-book pour la série Gotrek & Felix, Charnel Congres, un roman, Knight of the Blazing Sun, quatre nouvelles en plus de The First Duty, et soit actuellement en train de bosser sur le manuscrit de Nefarata (qui devrait sortir en janvier 2013). À côté de ça, le gars a derrière lui plus d’une centaine de nouvelles publiées par divers revues et webzines, on peut donc légitimement parler d’auteur vétéran*.

Le récit nous entraîne sur les traces de Hector Goetz, chevalier impérial ayant fraîchement gagné ses éperons, lancé avec ses hommes à la poursuite d’une bande d’hommes-bêtes, quelque part dans le Talabecland profond. Outre le fait que l’inexpérience de Goetz et les inévitables questionnements métaphysiques qui vont avec n’améliorent pas vraiment l’aura de leadership de ce dernier, il doit de plus composer avec les relations assez tendues qu’entretiennent les deux « régiments » de sa force, à savoir une bande de rednecks superstitieux vêtus de peaux de bêtes et une poignée de miliciens totalement convaincus de leur supériorité sur les bouseux susnommés. Comme les chefs de ces deux groupes (Lothar pour les ruraux, Hoffman pour les urbains) passent le plus clair de leur temps à s’accuser mutuellement d’être de mèche avec les chaoteux, l’air devient rapidement irrespirable dans les rangs impériaux, Goetz se contentant pour sa part d’essayer de recoller les morceaux entre péquenauds et bourgeois.

Comme pour beaucoup de nouvelles écrites par des auteurs free-lance pour le compte de la BL, l’intérêt de The First Duty ne réside pas tant dans son apport au fluff (que Reynolds semble par ailleurs bien maîtriser, ce qui n’est pas toujours le cas des contributeurs occasionnels à H&B), mais plutôt dans les rapports entre les personnages, plus fouillés qu’à l’ordinaire. La tension entre Lothar et Hoffman va ainsi crescendo, chacun essayant de persuader Goetz, et le lecteur avec lui, que l’autre est un traître en puissance. Étant donné le peu de pages mis à la disposition de Reynolds pour faire monter la sauce, je trouve que ce dernier s’en sort très honorablement.

Malheureusement, il ne parviendra pas à réitérer cette performance au moment de conclure sa nouvelle (car même s’ils se montrent très discrets, les hommes-bêtes devront bien être trucidés pour que tout se finisse à peu près bien), et on assiste d’un œil distrait à l’assaut téméraire de Goetz et de ses derniers hommes contre les affreux mutants. L’auteur a beau user de toutes les ficelles à sa disposition pour nous rendre un brin empathique au destin de ses héros (tout y passe, depuis les gentils se battant à un contre trois cent quatorze, jusqu’à l’entité absolument maléfique encore en gestation et qu’il s’agit de tuer avant qu’il ne soit trop tard, en passant par le sacrifice d’un personnage principal au nom du bien suprême), rien n’y fait. Dommage.

*: il a un blog (en anglais, œuf corse) sur lequel on peut trouver sa bibliographie complète, avec accès libre à certains de ses textes pour ceux qui veulent: cliquez ici.

Phalanx – ch. 7 – B. Counter [40K] :

Retour au TPI (Tribunal Pénal Intergalactique) du Phalanx. Dans la salle d’audience, rien ne va plus: non seulement N’Kalo a jeté un froid considérable sur les débats en osant prendre la défense des Soul Drinkers, mais le capitaine des Angels Sanguine (vous savez, le gars qui se balade avec sa collection perso de masques mortuaires assortis) a livré une information fracassante : le primarque dont le chapitre renégat tire son matériel génétique n’est pas Rogal Dorn, les prêtres sanguiniens et Horatio Kane sont formels (par contre, ne leur demandez pas quel primarque a donné de sa personne pour créer les Souls Drinkers : malgré leur expérience millénaire en la matière et la technologie de pointe à leur disposition, ils n’en savent absolument rien).

Stupeur et tremblements au sein de l’auguste assemblée, Sarpedon devenant tout vénère à la suite de cette révélation, ce qui n’empêche pas Pugh de le condamner à mort, et tous les Soul Drinkers survivants avec lui (Lysander risque d’exploser son compteur d’heures sup’). Exactement 8 secondes après que la sentence ait été prononcée, un vaisseau s’écrase sur le dôme du Phalanx dans lequel le procès se tient, donnant à Vladimir Pugh l’occasion de prouver que si les Space Marines ne connaissent pas la peur, ils ne faut pas non plus pousser pépé dans les orties*. Évidemment, Sarp’ en profite pour se faire la malle, donnant au passage l’occasion à Reiner de se plonger (littéralement) dans l’étude des cogitateurs qui équipent le vaisseau.

Au même moment, le pèlerin qui était venu prier pour le salut des âmes des Soul Drinkers devant les cellules de ces derniers sort sa guimbarde et commence à jouer la « Bombe humaine » (au 40ème millénaire, on peut apparemment remplacer son sang par de la nitroglycérine, sans autre effets qu’une légère fatigue et un tempérament explosif), à la plus grande joie de son public. Sa performance absolument renversante convainc les marines survivants de quitter leurs douillettes retraites pour aller acheter le CD, au grand désarroi des Imperial Fists de garde, tout aussi soufflés par le show.

Après six chapitres de préparation, Counter entre donc enfin dans le vif du sujet, laissant ses protégés ravager le Phalanx telle un nuée de gaunts en goguette dans une fabrique d’holocristaux. Ça nous pendait au nez, et Ben ne gagnera certainement pas le prix du meilleur scénario original aux prochains BL Awards, mais au moins, il va pouvoir se consacrer à ce qu’il sait le mieux faire : de l’action épique relevée à la testostérone, saupoudrée pour l’occasion de considérations sur la dialectique entre impératif catégorique et impératif hypothétique (si si). Vivement la suite donc.

*: « Enemies abound! Brothers, flee this place! »: pour le maître d’un chapitre dont l’obstination à poursuivre le combat même dans les situations les plus désespérées est légendaire, l’expression est malheureuse. C’est Dorn qui doit se retourner dans sa Cage de Fer.

Grail Knight – A. Reynolds [WFB] :

Grail KnightOn finit avec la très bonne surprise du numéro, Grail Knight d’Anthony Reynolds. La préquelle qui figurait en effet dans le premier Hammer & Bolter, Questing Knight, ne donnait en effet pas vraiment envie de retrouver « l’héroïque » Calard de Garamont, récompensé par la Dame pour ses loyaux efforts de la vertu de Prudente Retraite Quand Je Ne Suis Pas Absolument Sûr De Gagner. Mais comme Calard avait fini par se dégotter une nemesis potable en la personne de Merovech, duc vampire de Moussillon de son état*, il aurait été injuste de ne pas lui laisser sa chance de triompher de son arch-ennemi, sauver le roi, chopper de la meuf et avoir sa photo en une de Quenelles-Match. Retour en Bretonnie donc, à l’orée d’Athel Loren, le soir de l’équinoxe de printemps (je sais à quoi vous pensez en ce moment, et la réponse est oui).

Première bonne surprise, Reynolds a laissé tomber le side-kick habituel de tout chevalier bretonnien qui se respecte, le ruffian pleutre et contrefait. Calard en avait bien un la dernière fois, répondant à l’harmonieux nom de Chlod, et on apprendra plus loin que notre noble noble a envoyé son fidèle gueux prévenir le reste du royaume qu’un ost mort-vivant était sur le point de marcher sur les riantes terres de Louen depuis Moussillon la maudite. On se gardera bien de faire remarquer que les chances de Chlod, péquenaud bossu à l’hygiène corporelle des plus douteuses, de parvenir à convaincre ne serait-ce qu’un sous-sous-baron de l’imminence de la catastrophe, doivent être à peu près égales à celle de voir la Dame du Lac lui rouler une galoche : les chevaliers de la quête ont en effet leur propre version du TGCM, le TGLDLV (Ta gueule, la Dame le veut), et honni soit qui mal y pense. En plus, Chlod est accompagné dans sa mission par un chevalier errant, ex-bandit de grand chemin en quête de rédemption. Comment douter des chances de ce duo de choc?

C’est donc seul (enfin, pas tout à fait, il a tout de même son destrier) que Calard s’enfonce dans Athel Loren, toujours guidé par les visions que lui envoie la déesse. Bien évidemment, les habitant du coin l’ont bien prévenu que c’était pas franchement une bonne idée de partir camper chez les Sylvains pile à la fin de l’hiver, mais un chevalier de la quête met les sabots de sa monture où il veut, et c’est souvent dans la gueule du loup**.

Et là, ô merveille, Reynolds se découvre soudain des talents de conteurs insoupçonnés, et embarque le lecteur dans une aventure de haute volée, retranscrivant fidèlement l’ambiance particulière de la mère de toutes les forêts, à la fois sauvage, dérangeante, dangereuse et magnifique. Mi-perdu, mi-guidé par sa destinée, Calard va rencontrer le mystérieux peuple fée, tout aussi fascinant et ombrageux que les bois dans lesquels il vit, et mêler sa petite histoire à la grande, en aidant les Asrai à réveiller le roi et la reine de la forêt malgré l’offensive de grande ampleur menée par Drycha pour perturber ce rituel capital. On se laisse volontiers embarquer dans les péripéties oniriques de Calard, qui s’achèveront d’ailleurs par un combat de volonté « rêvé » entre l’humain et l’hamadryade (ce qui permettra au passage à Reynolds d’en dire un peu plus sur le passé de son héros), en plein cœur du Chêne des Âges s’il vous plaît. Vraiment très peu à jeter dans toute la partie forestière de la quête de Calard, ce qui, au vu de la pauvre copie que Reynolds avait rendu pour Questing Knight, ne fait que rendre le tour de force plus impressionnant.

Avec tout ça, on en oublierait presque que la Bretonnie court un terrible danger, et que si la Dame a fait faire à Calard un tour en forêt, ce n’est pas pour les beaux yeux d’Ariel, mais pour que son champion amène ses nouveaux potes avec lui à la rescousse du vieux Coeur de Lion et de son ost, piégés dans Couronne par Merovech et ses hordes de cadavres. Comme pour la nouvelle de l’autre Reynolds, on pourrait craindre qu’Anthony perde son élan dans cet ultime péripétie, mais quand Joshua doit se débrouiller pour captiver son lecteur avec une vingtaine de soldats impériaux attaquant le double d’Hommes-Bêtes au milieu de nulle part, son homonyme a le luxe de pouvoir mettre en scène une bataille aux proportions monstrueuses, avec Louen, Orion et Drycha (pas rancunière la vieille branche) en guest stars, se déroulant aux pieds de la « capitale » bretonnienne.

Vous avez aimé lire le récit fait par Tolkien de la bataille des champs du Pelennor? L’illustration de la couverture du livre de règles Warmaster vous arrache toujours un frisson? Alors vous aimerez la dernière partie de Grail Knight, qui va tellement loin dans la démesure épique qu’on ne peut que sourire bêtement à chaque nouvelle déferlante de too-much chevaleresque.

Bien évidemment, à événement cataclysmique, climax cosmique : Calard et Merovech finiront par croiser le fer au milieu du carnage, avec les résultats que l’on peut attendre de ce genre confrontation. Si vous voulez vous réconcilier avec les chevaliers bretonniens (qui, il faut bien l’avouer, n’ont souvent rien à envier aux Spaces Marines en terme d’aventures bourrines et mono-neuronales), c’est la nouvelle que vous devez lire.

*: la précédente, un marcassin flatulent qui avait provoqué l’emballement de son destrier, s’étant au final révélée trop coriace pour le preux Calard

**: vous écouteriez les conseils des habitants d’un bled qui s’appelle Toucon, vous? Bon.

Au final, un numéro qui va en s’améliorant au fil des pages, depuis les honnêtes mais peu enthousiasmants travaux de Ballantine et Reynolds (Joshua) jusqu’à la spectaculaire rédemption de Reynolds (Anthony), en passant par un chapitre de Phalanx globalement maîtrisé de la part de Counter. Est-ce que l’absence de plantade monumentale suffit pour pouvoir qualifier ce Hammer & Bolter de réussite? Je vous laisse voir.

À propos de Schattra

Égoïstement optimiste, çapourraitêtrebienpirologiste assumé. Selfishly optimistic, proud itcouldbemuchworsologist

Publié le août 28, 2012, dans Chronique, et tagué , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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